Les 3 spécificités du Coaching en Développement Artistique (C.D.A) …

Vous aussi, comme de nombreux groupes, vous vous posez la question de savoir quel type d’accompagnement ou de coaching conviendrait le mieux à votre projet ?

C.D.A ou coaching ?

Il y a trois différences principales :

 

1. Le coaching est toujours « vocal » ou « scénique » .

Le C.D.A, plus généraliste, s’adresse à tous les membres du groupe et à n’importe quelle étape du projet.

 

2. Le coaching a souvent un objectif à court terme, un résultat « produit fini ».

Le C.D.A a pour objectif la transmission de savoirs-faire et l’autonomisation et, de fait, s’inscrit dans un temps plus long.

 

3. En coaching on peut utiliser une méthode relativement directive, notamment en utilisant des exercices.

En C.D.A l’accompagnement se fait en douceur, avec une approche non directive.
De plus en C.D.A le projet artistique est abordé comme étant un outil de Développement Personnel pour les artistes et non pas un but en soi avec pour seul objectif, la professionnalisation.

Ce qui serait regrettable, vu la conjoncture du secteur pro de la musique !

 


1.Le coaching est toujours « vocal » ou « scénique » :

Il y a le « coach vocal », le « coach scénique » et….. c’est tout !

Avez -vous déjà entendu parler de « coach guitariste » ou de « coach batteur » ?                      Comme s’il n’y avait rien à travailler en dehors de la scène ou du geste vocal !

Vous pouvez également observer que les coachs scéniques sont très rarement musicien(ne)s.

S’ils sont montés sur scène, ce qui n’est pas toujours le cas (véridique !), c’est généralement en tant que chanteurs ou comédiens.

C’est sans doute la raison pour laquelle ils se focalisent généralement sur un travail autour de l’expression vocale et-ou scénique.

Approche efficace sur un répertoire de « chanson française », mais peut-être pas la plus pertinente pour tous les styles de musiques.

En C.D.A, on travaille avec tous les membres du groupe, sans se focaliser, ni sur le chant, ni sur le travail scénique.

 

2. Priorité au résultat ou transmission de savoirs-faire  ?

La deuxième différence se trouve dans le but de l’intervention : transmettre un savoir-faire ou préparer à un résultat ?

Le coach travaille généralement avec un objectif de résultat « produit fini » : par exemple un concert pour un « tremplin ».

L’autonomisation n’est pas son but premier.
Ce qui explique, par exemple, qu’il n’est pas rare qu’un chanteur ou une chanteuse travaille avec son coach plusieurs années durant.

L’objectif du C.D A est la transmission de savoirs-faire, afin de permettre aux artistes d’être plus autonomes, et d’être à même d’utiliser leur projet artistique comme outil de Développement Personnel.

Objectif bien plus ambitieux et louable, s’il en est, que la seule professionnalisation.

Travailler sans la « pression du résultat » permet de prendre le temps d’expérimenter sereinement.


Remarque personnelle :

Il me semble que cette transmission de savoirs-faire ne peut être pertinente que si elle est faite par un(e) professionnel(le) ayant un vécu et une expérience personnelle en tant qu’artiste (avoir été porteur de son projet étant un plus !).

C’est la raison pour laquelle je suis très dubitatif (et c’est un euphémisme !), à propos des formations en accompagnement ou en coaching accessibles aux non (ou peu) musiciens !
Si ce n’est pour profiter de la manne des budgets de formation continue.. 😉

Il me paraitrait plus juste de parler de sensibilisation plutôt que de formation.
La troisième différence réside dans la méthode utilisée.

 

3. La méthode :

La troisième différence réside dans la méthode utilisée :

Le coach peut se permettre d’être directif, proposer des exercices afin de provoquer le résultat escompté.
Bousculer un peu, parfois beaucoup, un chanteur pour, par exemple, qu’il « sorte de son corps ». (sic)
Ou encore, lui faire hurler son texte, ou chanter avec un accent, ou en remplaçant le texte par d’autres mots.

L’approche en C.D.A  se veut plus douce et non directive.
On va questionner, toujours avec bienveillance, afin de permettre au groupe de trouver lui-même ses réponses.

Sans brusquer et en laissant le temps au temps.                                                                                     Le temps des doutes et des questions.

Souvent le coach apporte des (ses !) réponses, là où l’en C.D.A, on va se « contenter » d’ apporter des questions, les réponses appartenant au groupe.

 

Conclusion

Tous les coachs parlent de l’importance de la première rencontre avec le groupe.
Premier contact pour faire connaissance avec le projet artistique et poser un diagnostic.

Or en tant que groupe, lorsque vous avez la possibilité d’intégrer un dispositif d’accompagnement ou de coaching, il est rare que vous puissiez choisir l’intervenant avec qui vous allez travailler.

Pourtant il serait logique que vous puissiez vous renseigner sur son parcours artistique, sa posture pédagogique et sa méthode de travail, avant de vous décider.
Si vous avez la possibilité de choisir, vous avez trois questions à vous poser :

  • Souhaitez-vous travailler uniquement pour une échéance à court terme ?
  • S’il s’agit d’un concert, êtes-vous sûrs de n’avoir vraiment plus rien à travailler en dehors du plateau ?
  • Avez-vous envie de vous faire un peu « bousculer » par un intervenant plutôt directif ou pas ?

Ces trois réponses devraient vous permettre de faire le bon choix.                                                  Choix important, car, comme le dit l’adage :

« Mieux vaut être seul, que mal accompagné ».          😉

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