En tant que musicien je dois toujours négocier. Avec des patrons de bars, des boites de prod, des tourneurs, des programmateurs…etc.
A chaque nouvelle collaboration, il a faut parler d’argent.
La question de la valeur et de la rémunération sans cesse reposée, j’ai vite réalisé qu’il n’y avait aucun lien entre les deux.
En effet, un même spectacle n’est pas vendu au même prix en fonction de l’acheteur (festival, indé ou subventionné, petite salle..etc..). Donc un prix différent pour une même valeur.
Autre exemple, un morceau téléchargé gratuitement n’a pas moins de valeur que le même morceau acheté.
Cette réflexion m’a amené à me poser plusieurs questions :
- Comment fixer le prix des prestations de coaching ?
- Comment faire en sorte que ce prix ne soit pas un frein pour celles et ceux qui ont moins de moyens ?
- Comment faire en sorte que le critère financier soit le moins déterminant possible dans le choix d’une collaboration artistique ?
- Comment sortir de l’idéologie de la croissance et du toujours plus ?
La réponse à toutes ces questions : le Prix Libre !
Le Prix Libre : comment ça marche ?
C’est simple : vous qui décidez, seuls et à la fin du coaching (ce point est primordial) de ma rémunération.
Le prix que vous estimerez juste en fonction de la satisfaction de votre attente.
Le Prix Libre : pourquoi ?
- Pour que la dimension commerciale, qui commence généralement par « combien ça coûte ? », se poursuit par l’espoir « d’en avoir pour son argent » et se termine par le sentiment « d’avoir fait une affaire » (ou pas ! ), ne soit pas au centre de la relation.
- A l’heure où chacun essaye d’augmenter son pouvoir d’achat, gagner plus et-ou dépenser moins, le Prix Libre instaure un autre rapport, basé sur une relation de confiance.
- Pour promouvoir l’équité et permettre à chacun de pouvoir travailler sur son projet artistique, indépendamment de ses moyens.
- Pour proposer une approche créative, car elle nous bouscule dans nos habitudes et notre rapport à l’argent.
- Et enfin, pour ne pas être assimilé à la multitude de « formateurs » et autres « conseilleurs » qui se nourrissent du « marché de la scène émergente ». 😉
Pour conclure
Le prix libre nous oblige à réinterroger notre rapport à l’argent et la place que l’on souhaite lui donner dans nos relations.
Le Prix Libre instaure une relation responsable de confiance mutuelle.
Dernière précision, afin de vous permettre de décider en toute connaissance de cause : ma rémunération nette correspond à 55% du montant facturé.
Puisque la question de l’argent est réglée, nous pouvons maintenant parler de musique… 😉
Mise à Jour (22 août 2022) après cinq années de pratique du Prix Libre
Le bilan après cinq années de pratique du Prix Libre est globalement positif.
Cela a, comme prévu, provoqué de nombreux échanges, réflexions.
Certaines personnes m’ont avoué ne pas pouvoir travailler avec moi parce qu’elles ne se sentaient pas capables de décider de ma rémunération.
Pour celles et ceux qui ont accepté de jouer le jeu, à savoir me rémunérer à Prix Libre après mon intervention, je n’ai jamais eu de mauvaises surprises.
Notamment par rapport à quelques critères objectifs comme le Smig horaire, ou encore le fait qu’en tant qu’indépendant, ma rémunération nette correspond à environ 55 % du montant facturé.
Seule ombre au tableau, la relation avec certains professionnels du secteur !
Les seules « difficultés de compréhension » sont venues de la part des entourages professionnels de certains artistes.
Professionnels qui, dans une « logique buisness », ont vu dans le Prix Libre une opportunité de réduire leurs frais au minimum, n’hésitant pas à proposer des rémunérations indécentes à la limite du « bénévolat ».
C’est la raison pour laquelle, non sans une certaine amertume, j’ai décidé que dorénavant je ne réserverai le Prix Libre que pour les projets sans aucun entourage pro.
J’entends pas entourage pro : manager pro, label, éditeur, tourneur ou attaché.e de presse.
Pour tous les projets professionnels voici le tarifs de mes prestations.
12,950 total views, 4 views today